Avec l’avènement de la transformation digitale des entreprises, les compagnies font face à des changements technologiques majeurs. Les moteurs de cette mutation comme les réseaux sociaux, l’Internet of Things, le Big Data ou encore l’intelligence artificielle rendent la prévision et l’analyse du business plus compliquées. Dans ce monde en complète mutation, certains chercheurs penchent sur une version digitale du leadership.
Dans un livre paru en 2018 chez Springer, Knowledge Management in Digital Change, un des chapitres est dédié au digital leadership. Pour appuyer son étude, Thorsten Petry fait référence à une enquête réalisée sur 400 managers allemands, 77% d’entre eux ont indiqué qu’il y a un besoin pour un nouveau paradigme en leadership à l’ère du digital. Cette nouvelle vision du leadership, peut être fondée sur les 4 principes et comportements suivants, qui sont tirés du modèle de Thorsten Petry.
L’agilité
L’environnement dans lequel nous évoluons est plus volatil et incertain qu’auparavant. Par conséquent, il faut définir une direction brute, penser à des scénarios différents, envisager plusieurs options, prendre en considération les signaux de faiblesses, expérimenter de nouvelles idées et apprendre rapidement des succès et des échecs.
L’esprit d’équipe
Afin de pérenniser les performances de l’équipe et assurer sa cohésion, il faut penser à appliquer moins de contraintes et opter pour un leadership participatif. Dans un monde où la proportion de knowledge worker augmente, il faut veiller à connecter les collaborateurs pour catalyser leur intelligence collective.
La transparence et la confiance
Le digital leadership est basé aussi sur la transparence. En effet, à notre époque prendre des décisions dans des bureaux clos n’est pas bon pour les performances de l’entreprise. L’auteur fait référence à 3 entreprises allemandes comme Audi, Bosch ou encore la Deutsche Bank dans lesquelles les leaders utilisent des blogs, des podcasts et d’autres moyens de communication pour montrer ce sur quoi ils travaillent et pour bâtir une relation de confiance entre la hiérarchie et les collaborateurs
L’ambidextrie
Pour clore la discussion sur son modèle de leadership, l’auteur le schématise par un pendule qui oscille être deux extrêmes. Le premier dans lequel il n’y a pas de hiérarchie et le deuxième ou il y a une hiérarchie complète. Dans ce modèle chaque leader est supposé osciller entre les deux, sans pour autant adopter un comportement unilatéral.
Atef Cherbib
Rédacteur WEB