Le langage non verbal représente 90% de notre communication avec les autres, en décryptant le langage non verbal d’un interlocuteur vous saurez répondre à ses besoins et à ses inquiétudes de manière adéquate. Un bon manager devrait être en mesure de décrypter rapidement les signaux indirects envoyés par ses collaborateurs afin de les satisfaire.
Voici quelques astuces pour déchiffrer le langage de vos collaborateurs sans tomber dans les jugements figés et stéréotypés :
Le croisement des bras : selon Philippe Turchet, auteur du livre « Le langage universel du corps » le croisement des bras peut à la fois exprimer une certaine réserve mais aussi une forme de politesse et d’attention à vos propos. Pour savoir si votre interlocuteur est réellement intéressé par ce que vous dites, observez ses paupières, s’il cligne régulièrement des yeux, il est sans doute attentif à ce que vous dites.
Le croisement des jambes :
Le croisement des jambes prend souvent à tort l’idée de fermeture face à l’autre, mais selon la direction des jambes, on peut différencier plusieurs attitudes : si la jambe est pointée vers l’extérieur et que le buste est dirigé vers l’interlocuteur, cela est bon signe, il est apte à entrer en interaction et à engager un véritable dialogue ; si le buste est orienté vers la sortie, on pourrait y intercepter une envie de s’échapper du lieu de l’entretien.
Se caresser la nuque :
- Du côté gauche elle exprime un désir de se rapprocher de son interlocuteur
- Du côté droit elle dénote d’un malaise ou de la recherche d’une stratégie de détournement face à une question dont on ne veut pas répondre
Se gratter le menton :
Les mains se dirigent vers le menton généralement quand il y a un léger énervement ou un agacement ; quand le malaise est plus perceptible, elles évoluent vers les mâchoires. Selon Philippe Turchet, l’agressivité se situe au niveau des dents, le menton quant à lui est le lieu du doute et de la circonspection.
Toucher sa cravate :
Pour rappeler son autorité, sa maitrise de la situation ou son niveau de conviction, positionner sa cravate est par excellence un geste d’affirmation de soi face à un interlocuteur ou des interlocuteurs qui en doutent …
Porter sa main sur sa bouche
Obstruer sa bouche pour ne pas avoir à dire ce que l’on pense, c’est la marque d’un retour vers soi en cas d’opposition ou de désaccord. Il est conseillé dans tous les cas de donner la parole à son interlocuteur dans cette situation.
Placer ses mains derrière son dos
Il est certainement question de quelque chose à cacher ou d’une question à éluder…
Joindre le bout des doigts
En position verticale, l’interlocuteur prend une position de dominant qui veut asseoir son autorité ou émettre un savoir avec certitude ; en position horizontale, c’est le signe d’une volonté de partage et de communion pour réussir un objectif ou une mission à plusieurs.
Garder les mains dans les poches
Si votre interlocuteur garde ses mains dans ses poches, il refuse d’une certaine manière de se mettre en avant ou de s’engager réellement, s’il met une ou deux mains dans ses poches après une question, c’est qu’il refuse de vous dévoiler l’information que vous lui demandez…
Se toucher les oreilles
Ce geste intervient quand les paroles prononcées ont un contenu émotionnel, gratter l’oreille gauche marque une remise en question, un rapport avec son histoire personnelle, mais lorsqu’on touche l’oreille droite, il s’agit plutôt d’un agacement ou d’un sentiment négatif.
Yeux baissés, les mains sur la table : votre interlocuteur ne joue pas franc-jeu ou il a quelque chose à vous cacher, un travail de mise en confiance est nécessaire pour rétablir une bonne qualité d’échange !
Sources